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Depuis 2014, Saint-Louis s'est engagée dans des démarches de réduction ou de suppression des pesticides chimiques.

 

 

LES SOLUTIONS ZERO PESTICIDES EXISTENT


La loi de la transition énergétique pour la croissance verte interdit à partir du 1er janvier 2017, l’utilisation de pesticides chimiques par l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics sur les JEVI (jardins, espaces végétalisés et infrastructures) accessibles au public. Pour mettre la loi en application, le plan ECOPHYTO accompagne les collectivités dans cette démarche évolutive vers de nouveaux usages et de nouvelles pratiques. Il propose un large panel d’outils pour aider les collectivités et les personnes publiques ; formations à destination des agents des collectivités, appui technique local, site Internet dédié aux professionnels, proposition de solutions concrètes allant de la conception écologique des espaces, au plan de gestion différenciée, en passant par le développement de solutions alternatives.

 

Dans les Outre-mer, de nombreuses communes se sont déjà engagées dans des démarches de réduction ou de suppression des pesticides chimiques dans les espaces publics dont elles ont la gestion. C’est le cas de Saint-Louis à la Réunion depuis 2014.

 

 

SAINT-LOUIS

CLIMAT TROPICAL ET NATURE EXPANSIVE

La biodiversité terrestre et marine des Outre-mer est extrêmement riche et variée, offrant une flore très dense. Le climat qui y règne favorise l’expansion d’une nature généreuse.

 

Pour la préserver au mieux, la commune de Saint-Louis, sur l’Île de la Réunion, n’utilise plus de pesticides depuis 2014, date de prise de fonction du nouveau maire de la ville, Patrick Malet; également président du Comité de Bassin qui veille au bon état des eaux et des milieux aquatiques sur le territoire. La santé de la population et de l’environnement est au coeur des préoccupations de la ville qui a souhaité réaménager et repenser les différents espaces verts.

 

Un plan de désherbage élémentaire et des actions citoyennes Pour la gestion des trottoirs, de la voirie, des écoles, espaces publics et espaces verts les 440 agents techniciens de la ville passent la tondeuse et la débroussailleuse, lorsque cela est possible ils désherbent aussi manuellement. De manière générale dans toute la ville est réalisé un désherbage mécanique à raison d’un passage tous les 15 jours.

 

Saint-Louis incite les habitants à participer à sa propreté en se mobilisant. Une évolution des mentalités et conscientisation de l’importance à préserver la nature notables puisque les citoyens n’hésitent plus à ramasser les déchets polluants délaissés sur les voies publiques comme par exemple des pneus ou encore du matériel électroménager.

 

Des solutions écologiques et alternatives pour la gestion des espaces verts couplées à la lutte d’espèces invasives

 

« Nous avons une réelle volonté de verdir et fleurir toujours plus notre ville », Patrick Malet, maire et Conseiller Départemental de Saint-Louis.

 

La ville de Saint-Louis fait face à une épidémie de dingue transmise par les moustiques. Pour lutter contre leur prolifération l’utilisation de biocides demeure nécessaire. Une solution de lutte alternative et naturelle est en cours de développement; des plants de citronnelle et autres variétés de plantes dites anti-moustiques, seront plantés dans une pépinière puis repiqués aux abords des maisons.

 

A ce jour la pépinière est encore à l’état de projet. Celle-ci a également été imaginée pour étendre les plantations d’arbres et de fleurs à intégrer ensuite dans les parcs et autres espaces verts. Dans une démarche de développement durable, une ruche sera installée à cet endroit par un apiculteur en guise d’indicateur du bon état de santé de la nature. « Tant qu’il y a des abeilles, tout va bien ! Elles produisent même un miel exotique très particulier : le miel de poivre rose, de couleur ambrée, fruité et très légèrement piquant. Les poivriers poussent à l’état sauvage sur l’île. »

 

Une nature fertile, maîtrisée et décorative

 

Des arbustes poussent sur les abords des chemins communaux. Leur développement est extrêmement rapide à cause du climat tropical de la Réunion. Ainsi de grosses racines et troncs apparaissent, rendant les accès dangereux aux habitants. Ces troncs et racines sont retirés à l’aide d’une tronçonneuse. Les branches et troncs coupés sont ensuite broyés et servent de paillage naturel pour les pieds d’arbres de la ville.

 

Le goyavier est également une espèce qui se développe très vite, aux abords des voiries et sur les terrains. Surnommée « peste végétale », elle nuit à la flore endémique. Les techniciens de la ville la déracinent, puis utilisent et travaillent son tronc et ses branches très souples en les tressant pour créer des sculptures décoratives dans les jardins et espaces verts de la ville. Des tresses de goyavier sont également disposées aux pieds des arbres pour délimiter le paillage naturel. A Saint-Louis on utilise également des paniers géants en goyavier tressé, issus de la filière de l’économie sociale et solidaire soutenue par le Département de la Réunion. Ces paniers sont remplis de fleurs pour décorer les massifs et les ronds points.

 

Le cimetière de la ville compte de nombreux arbustes, massifs fleuris et fleurs entre les dalles et les parties engazonnées. Ce lieu de recueillement est coloré, à l’image de ce qu’aiment les réunionnais.

 

Les espèces protégées et la sensibilisation à la protection de la nature dès le plus jeune âge

 

Certaines espèces endémiques sont protégées, puisque menacées par d’autres espèces invasives (la passiflore, les bananiers ou encore la pampa). Celles-ci sont arrachées naturellement et d’autres végétaux résistants, plantes fleuries et rosiers y sont plantés pour contrer leur retour. Cela permet de sauver des plantes rares comme par exemple les caféiers « Bourbon Pointu » qui ne poussent que dans les Outre-mer et produisent le café bourbon, un café rare, raffiné et délicat.

 

La mairie a d’ailleurs récemment obtenu une aide financière du Parc National de La Réunion pour la plantation de plus de 1600 arbres et plantes endémiques sur le site touristique de l’Ilet Alcide.

 

Pour sensibiliser les enfants à la protection de la nature, les écoles organisent des visites dans  une ferme pédagogique qui dispose d’un potager bio. Ainsi, les écoliers de Saint-Louis sont d’excellents messagers pour transmettre les bonnes informations à leurs parents.

 

Le bio en ville, l’avantage du zérophyto

 

La gestion zérophyto de la ville permet également d’avoir le plaisir d’observer la présence d’arbres fruitiers bio sur les bords des routes et dans les parcs. Les litchis disposent d’ailleurs de l’excellent label rouge et ont la spécificité de pousser un peu partout. Ainsi les fruits des manguiers, longaniers et arbres à litchis sont accessibles aux habitants dans la ville.

 

Cette gestion écologique permet aussi de préserver l’espèce des longaniers dont le bois est précieux à la Réunion.

 

Les habitants de Saint-Louis ont ainsi pris conscience des avantages d’une nature zéro pesticide.

 


ZERO PESTICIDE...6 MOIS POUR SE PREPARER


Le plan ECOPHYTO qui vise à réduire progressivement l’utilisation de pesticides chimiques, propose un large panel d’outils pour aider les collectivités et les personnes publiques.

 

 

- De nombreuses formations à destination des agents des collectivités sont d’ores et déjà disponibles auprès du Centre National de la Fonction Publique Territoriale - CNFPT.

 

www.cnfpt.fr


http://www.cnfpt.fr/se-former/formations-a/politiques-publiques-zeropesticides/
national?gl=NjliOGJkMzI


http://video.cnfpt.fr/formation

 

 

. Un réseau de partenaires


http://www.cnfpt.fr/sites/default/files/repertoire_zero_pesticides.pdf?gl=NjliOGJkMzI

 


. Un maillage local : les collectivités peuvent bénéficier d’un appui technique local en inscrivant leur
commune à une charte régionale d’accompagnement vers le zéro pesticide.


www.ecophytozna-pro.fr

 

 

. Un appui financier peut être apporté par les Agences de l’Eau sur sollicitation des collectivités.
Les communes peuvent par ailleurs se regrouper avec des communes voisines pour mutualiser et
réduire les coûts d’intervention et d’entretien (dans le cadre de schémas de mutualisations
intercommunales, par exemple).


www.lesagencesdeleau.fr

 

 

. Un site internet dédié aux professionnels des voiries et espaces verts recense solutions, bonnes
pratiques, retours d’expérience et des guides techniques d’appui :


www.ecophytozna-pro.fr

 


A PROPOS DU PLAN ECOPHYTO


Lancé en 2009, le plan national d’action Ecophyto vise à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Copiloté par le ministère de l’agriculture et le ministère de l’environnement, ce plan est financé à l’aide d’une fraction de la redevance pour pollution diffuse versée par les distributeurs de produits phytosanitaires. Dans ce cadre, l’Onema assure le financement des actions collectives et génériques d’intérêt national.

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125 Avenue Principale

97450 Saint-Louis

Tél : 0262 91 39 50

 

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Du lundi au vendredi de 8h à 16h